Chronique 56: Scorpions, Taken By Force
Salut , comme promis , chaque semaine on essayera de faire une chronique old school avec des sons bien à l'ancienne , j'en profite pour vous dire que vous pouvez nous soumettre des albums que vous voulez voir chroniqué , ça peut se faire aussi #CDW
Taken By Force
Alors que des bruits mécaniques se discernent, la fureur ne tarde pas à enflammer la folie du rock. Ca commence fort : « Steamrock Fever » s’emballe, un riff constant et rapide qui donne le ton, le refrain explose, un chœur se détache ; Scorpions débute de la meilleure des façons, avec un titre rock sans concession qui frappe direct dans le mille. L’album est vraiment lancé. Et c’est alors que Scorpions décide de nous finir (déjà !!!!) avec le superbe « We ‘ll Burn The Sky ».
Les garçons d’Hanovre ne sont pas du genre à bluffer ; c’est « Quinte flush» d’entrée : ce titre est une pure merveille, gorgé d’émotion , magnifiquement construit , que d’aisance dans la technique, les solos qui se subliment à chaque fois , l’initiative des guitaristes , l’opportunisme du chanteur , le break est bien pensé , le titre est sublime et interprété à la perfection. Nous ne sommes qu’au début, et déjà, on est émerveillé par ce récital des Allemands.
Le titre suivant marque le retour au rock pur ; dans le même esprit que « Steamrock », « I ‘v Got To Be Free », un titre rapide et efficace (je me répète souvent, mais je ne vois pas comment décrire ce genre de titre différemment), le refrain est simple, avec des « hey hey hey », le tout est jovial, vraiment un autre bon titre.
L ‘album avait débuté en trombe ; le souffle retombe un petit peu avec le curieux « Riot of You Time » qui fait figure d’hybride entre le rock à consonances folk et le hard rock aux riffs lourds. Le tout est fortement saccadé, des reprises pour le moins curieuses, un titre original mais pas vraiment conventionnel à ce petit jeu la le titre suivant n’est pas reste non plus; « Your light », avec son ambiance de début presque disco (oui oui sans dec'), mais franchement, encore un titre léger et sympathique, j’ai presque envie de dire festif ; les solos de Mister Jon Roth sont toujours aussi précis, et Klaus, encore une fois, est tout bonnement parfait ; « le lutin à la voix d’or » n’en fini plus d’impressionner son monde. Nous sommes en 1977 et il a encore toute une fabuleuse carrière devant lui .
Uli, pour son dernier album avec le groupe, compose plusieurs morceaux, dont le fameux « The sails of Charon ». Inspiration magique puisque ce titre est tout bonnement incroyable, ponctué, parsemé de solos géniaux, et d’une mélodie aussi plaisante qu’accrocheuse.
L’album se conclut par deux titres très différents, tout d'abord « He's A Woman-she's A Man » aux paroles évocatrices, qui fera parti des chansons rencontrant beaucoup de succès, appréciée des fans et surtout du groupe. A mon goût, c’est un bon titre, intéressant musicalement mais sans plus. A vrai dire, je n’ai jamais vraiment compris l’engouement pour ce titre en particulier.
Viens ensuite « Born To Touch Your Feelings » qui, avec sept minutes et vingt secondes, est le titre le plus long de Taken By Force : c’est une jolie ballade, dans le style d’un « Still loving you », un peu en dessous mais imprégné de la magie de Scorpions. On sent déjà que Scorpions est attiré par ce genre de chanson « grand public », bien que celle-ci ne l’est pas vraiment à cause de sa durée. Une belle ballade pour conclure un très bon album.
Voilà, petite conclu' vite fait, cet album est un peu oublié alors que pour moi il fait vraiment parti des classiques de Scorpions.
Nous sommes en 1977, avant les Maiden et compagnie, et Scorpions nous montre qu’ils restent en place, surtout avec « We’ll Burn The Sky » dans un style presque progressif. Un album classique avec un son très 70’, on aime ou on n’aime pas, pour ma part je trouve que cela ajoute un certain charme à la musique. Mais après tout, cela n’est que mon humble avis.
3.75/5
Morceaux Stars
Steamrock Fever , We'll Burn the sky , The sail of sharon
Les plus
Uli à son apogée
Une varieté et une élégance à souligné
Les Moins
Le son 70's ( on aime ou non )