Chronique Concert 30: Riverside au Divan du Monde, Paris le 17/05/2017
Bonjour et bienvenue pour une nouvelle chronique concert : Riverside au Divan du Monde à Paris le 17/05/2017.
Un concert chargé en émotions car il devait marquer le nouveau départ du groupe après la mort brutale de leur guitariste l’année dernière. Mais comme a pu le dire Mariusz Duda, bassiste, chanteur et compositeur principal du groupe, il ne fut possible que grâce à la vague d’amour et de soutien de leurs fans que l’on ne pouvait plus appeler dorénavant des fans mais une véritable famille !
Bref le concert commença par le titre expérimental et instrumental Eye Of The Sondscape qui servit de mise en bouche pendant le règlement des tout derniers détails par les roadies. Le groupe arriva donc à la fin du morceau sur scène avec leur tout nouveau guitariste, du moins il était décrit comme un invité sur le programme : Maciej Meller. Mariusz Duda en profita pour placer un petit discours d’avertissement nous prévenant que ce soir ce ne sera pas le Riverside habituel et qu’il espérait que nous repartirons malgré tout avec le sourire après 2 heures de show ponctuées par quelques surprises.
Bref le groupe commença par jouer des morceaux « dont ils n’avaient pas l’habitude de jouer en Live ». Mais on a pu entendre quand même des morceaux des deux précédents albums et de quelques-uns plus anciens de Rapid Eye Movement et de Second Life Syndrome ; dont l’incroyable 02 Panic Room (qu’ils avaient déjà joué à la précédente tournée) mais qu’ils coupèrent en plein milieu où l’on put entendre un Mariusz Duda presque fâché en nous disant tout sourire : « bah alors on ne connait pas le refrain » avant de l’entonner lui-même…
Riverside ne put s’empêcher de continuer à nous livrer de nouvelles intros pour chaque morceau, quelques peu alambiquées qui frôlait parfois l’électro expérimentale, pour nous surprendre complétement quand les premiers airs de leurs morceaux commenceraient… Une initiative déjà prise à leur tournée précédente que j’approuve complétement ! Si on vient en live ce n’est pas pour voir l’album studio !
La première surprise vint avec Lost en acoustique, version jamais entendue auparavant. Duda sut nous faire languir en nous disant qu’il nous jouerait un morceau en acoustique, puis entonna quelques accords en nous disant : « Bon c’était le premier et voici le second». Bref une version majestueuse et tout simplement parfaite d’un morceau tout bonnement incroyable !
Bon après quelques autres morceaux, vint le moment fatidique du rappel… Mariusz en profita pour nous dire que comme nous étions une famille il se devait d’apprendre à parler mieux le français pour les prochaines fois avant de commencer à jouer les premières notes de Towards The Blue Horizon, le titre éponyme du Tour.
Bref, sachant que le dernier morceau serait le suivant, Duda reprit la parole : « Pour repartir avec le sourire sur vos visages mais pas avec des larmes on va rejouer Coda ; on sait que nous avons commencé avec celle-ci mais là cette version sera plus lumineuse, plus spéciale, vous verrez… En plus ce sera la dernière fois que vous nous verrez ici vu que le Divan du Monde ferme ses portes aux groupes Rock (déception générale). Mais cela voudra juste dire que l’on devra trouver une salle plus grande. » Voyant qu’il parlait depuis un petit moment en anglais, il s’excusa et promit que la prochaine fois il parlera en français avant de regarder son ami Michał Łapaj, le claviériste, « Dis un truc en français tiens, tu connais bien une phrase ! » et ce dernier enchainant : « S’il vous plait monsieur, je n’ai pas mangé depuis 6 jours ». Duda trouvant cette phrase très appropriée s’ils se perdaient un jour en France.
Bref le morceau pouvant commencer, on découvrit un Coda à la limite du jazz beaucoup plus lumineux en effet et cela fit tout drôle donc de redécouvrir ce morceau déjà sublime à la base ! Le groupe changea même quelque peu les paroles en y ajoutant une phrase très forte : We are moving on !
Mais le moment des adieux étaient déjà là pour le malheur de tous… Après un nouveau discours de la part du leader, ces derniers partirent émus de la scène sur leur morceau expérimental Where The River Flows pour nous laisser avec le sourire mais aussi avec des étoiles plein les yeux…
G.