Chronique 69: Exodus, Blood In Blood Out

La chronique d' Exodus : Blood In Blood Out #CDW

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Le Thrash metal , un véritable abysse ou s’engouffrent des milliers de groupes qui composent ou décomposent plusieurs divisions , la plupart de ceux que l’on connais se trouve en D1 ou en D2 mais autour d’eux une constellation d’autre groupe moindre gravitent dont Exodus ne fait pas partie
Exodus c’est un groupe de D1 , à l’instar de plusieurs autres gros groupes Ricains ils se situent dans l’antichambre du Big 4 , avec néanmoins des coups d’éclats qui éclipsent parfois ( voir fréquemment ) les réalisations de ce Big Four qui de nos jour n’a plus vraiment de légitimité ( surtout face à la scène allemande composée de sodom et kreator entre autre).
Exodus n’a jamais faillis, jamais renoncé, la ou certain groupe de Thrash Metal on fait des concessions aux hypermarchés , Exodus à continuer de Thrasher la route , fièrement et dignement .

De nos jour le Thrash est à l’agonie même si il dispose d’un mouvement revival ce derier n’est hélas pas vraiment à la hauteur et malgré quelques exceptions notables ( sworn amongst , vektor , game over ) ,
Les groupes de D1 et D2 continue pourtant de nous arroser avec plus ou moins de réussite , car il faut le dire le Thrash est un style qui ne peut pas se renouveler et il est difficile de voir plus que des baroud d’honneur de la part de nos vétérans histoire de signifier en gros qu’ils n’ont pas encore clamser…

C’est dans cet optique que Testament , Heathen , Death Angel , Metal Church , Onslaught , Artillery , Overkill , Meliah Rage et Mortal Sin pour ne citer qu’eux répondent toujours présent même aujourd’hui avec pour certain une franche réussite ( voir le bonus à la fin )

Que peut-on dire sur ce dernier Exodus ? et bien premier info le retour de Souza qui paraissait parfaitement improbable avec l’avènement de Rob Duke qui semblait avoir parfaitement fait son trou depuis une dizaine d’année au seins de la formation, je ne sais pas exactement pourquoi il est partit, mais au final je ne suis pas déçus car il pourra pleinement se consacrer à son groupe Generation Kill qui est franchement une tuerie.

Le retour de Souza va impliquer forcément un engouement médiatique, je n’ai pas lu la presse par apport à l’album mais je mets ma main a couper qu’elle sera dithyrambique à l’égard de « Blood in Blood out » , et ouais le comeback d’un chanteur ça fait toujours parler , de plus Nuclear Blast à le bras long ça risque de tabasser sur les journalistes et les notes seront hautes forcément , mais qu’en est-il vraiment ?

Exodus : Du neuf avec du vieux ou les petits plats dans les grands ??

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux vielles expressions pouraves qui conviennent parfaitement à cet album, tout d’abord car les moyens sont là , grosse production , grosse visibilité avec Kirk Hammett en feat sur un morceau , une pochette excellente et un gros boulot de Nuclear Blast sur la promo , avec en autre un full stream sur youtube c’est assez cool pour le noter , et surtout les féliciter de ce genre d’initiative

Exodus version Souza est de retour, le monde doit le savoir

Que dire de l’album ? Et bien en toute objectivité, il est très bon, lorgnant vers l’excellent, Exodus nous lâche ici un thrash claire et vitaminé dans la lignée des grands standard du groupe, le chant de Souza venant apporter une bonne dose d’acide au tout

L’album commence fort avec Black 13 , du thrash casse la baraque pour les monomaniaques , une rythmique percutante , des riffs guerriers et l’explosion de la voix si particulière de Souza mélée à des passages de guitares qui me rappelle fortement le dernier Onslaught , l’album restera toujours dans cette lignée : du thrash violent sans la moindre concession , pas de mélodie , des riffs acérés , une machine à la batterie, des solos transperçant et un chant corrosif .

Dans cette avalanche thrashienne on retiendra le refrain repris en chœur à l’ancienne de « Blood in Blood Out » comme au bon vieux temps sauf que le son d’aujourd’hui rajoute encore de la puissance au tout , et ouais c’est comme si on écouté un classique des années 80 avec le son du future : l’effet sera très ou trop industrielle pour certains ; moi personnellement je trouve ça impeccable , Exodus avait toujours souffert d’une production médiocre qui étouffée un peu leur jeu et bien sur cet album ce n’est pas le cas ! on peut dire que cette fois Andy Sneap ( le producteur ) à réussit à transposer sont travail formidable (Testament , Kreator, Blaze Bayley , Accept ) avec Exodus.

Les titres affichent en moyenne 5 minutes au compteur et s’enchaine impitoyablement, la doublette « Colateral damage » et « Salt the wound » véritable orgie de riffs et un véritable festin l’un des moments fort de l’album pour sûr.

Le reste de l’album ne faiblit pas, toujours dur à l’impact, la batterie est littéralement flamboyante, difficile de cacher mon engouement face au début de « BTK » morceau le plus long de l’album qui verra l’intervention de Chuck Billy de Testament, pour un récital de thrash classique et éprouvant avec toujours en ligne de mire une rythmique de démolisseur et un main riff à l’ancienne : redoutable.

"Wrapped in the Arms of Rage" et son intro qui nous rappellera les grands moments de Xentrix est un véritable délice, le groupe déroule, et les guitares vrombissent sans faiblir, énergique et énergisant, l’intensité avant tout, mais attention pas de matraquage stérile ici, les compositions sont plus intelligentes qu’il n’y parait et je dois dire c’est quand même assez riche pour du thrash .

La fin de l’album est dans la continuité du début, « My last nevrves » et ses lignes marquantes, « seasons came and seasons go , the more your hear the less your know » et son solo endiablé ou encore le très speed « Honor Killing » qui cogne fort .

Pour conclure je dirais qu’Exodus signe un album de thrash puissant et ultra compact avec une batterie de taré complet, c’est sans aucun doute l’un des meilleurs albums de thrash de ces dernières années et le retour de Souza a (r) apporter au groupe un cotés old school et vraiment mémorable. Bien sûr ça reste du thrash donc on ne sort pas des sentiers battus c’est plus ou moins toujours la même rengaine et il faut se mettre dans l’ambiance car sinon en musique de fond ce n’est pas la peine d’y penser.

Note 4 /5

Les plus :
-une pochette magnifique
- une batterie monstrueuse
- une production réussite
-Un album que les non-initié ne peuvent pas apprécier ( haha)
- Un album PARFAIT pour pousser de la fonte

Les moins :
Pas grand-chose à dire ou à montrer du doigt, quelques longueurs sur la fin ??

Bonus pour aller plus loin :

Les albums de trash majeur de ces dernières années

Testament : Dark root of Earth (2012)
Heathen ( le second groupe de Lee Altus ) : The evolution of chaos (2010)
Overkill : Iron Bound (2010)
Death Angel : Relentless Retribution (2010)
Sodom : In War and Pieces et Epitome of torture ( 2010 et 13)
Onslaught : VI ( 2013)
Kreator : Phatom Antichrist (2O12)
Artillery : My blood (2010)
Mortal Sin : Psychology Of Death (2011)

Revival :

Vektor : Cosmic cortex (2011)
Sworn Amongst : Severance (2010)
Game Over : Burn into the quiet (2014)
Godslave : Into the black (2011)