Chronique 65: Isole, The Lake

Isole : Born from Shadows

La part de ténèbres, chronique d’un cauchemar

www.youtube.com/watch?v=LGpGjneiwUk

Allez une chronique « romancée » certifié véridique pour changer un peu ! #CDW

C’était une chaude après-midi d’octobre : 30 degrés, un soleil de plomb, un vent chaud venu du fin fond de d’Andalousie balayé la ville,
Je regardais le ciel turquoise nimbé d’une chaleureuse lumière dorée, je compris ce jour-là que l’on nous offrait une sorte de rallonge, un peu de lumière dans une vie bien trop triste....

Je décidais alors de jouir de ce cadeau des dieux,d’oublier tout l’espace d’un instant et de me délecter de la lumière chaude et de cette brise d’une douceur paradisiaque.

Installé confortablement sur une chaise longue incurvée je décidé de m’adonner au plaisir de la paresse, au délice du soleil sur ma peau me plongeant dans une délicieuse torpeur, le délice absolue de tout fainéant qui se respecte.

A mes côtés, tel un organe vital, mon fidèle Ipod, mon compagnon de fortune et d’infortune aussi, si je devais emmener une seul chose au Mordor ou en Irak plutôt en plus d’un bon fusil d’assaut ça serait bien lui.

Il renferme tant de merveilles que je ne sais plus ou donner de la tête, soudain alors que mes doigt glisse et re- glisse sur l’écran tactile, un groupe attire mon attention : Isole

Tiens ça peut le faire non ?


Je ne sais pas exactement si c’est la lourdeur malsaine à la fois épique et ténébreuse de « The lake » qui me transporta ou si ce n’est que le fruit d’un esprit corrompus, malade et au bord de la folie, mais je peux vous affirmer que je n’étais plus sur cette putain de chaise longue, non j’étais bien bien loin de ce soleil rayonnant plongé malgré moi aux confins d’un monde stérile et sépia .

Je me souviens encore de ce lac, noir et sans fond, je me rappelle de ces vibrations mélancoliques qui depuis l’épicentre : une énorme pierre noire en forme de triangle se diffusées de manière constante et terrible.
Cette voix, à la fois sinistre et limpide ma poursuivais sans relâche, aux gré des chapitres je pouvais sentir mon poux s’emballer à chaque vrombissement, chaque coup de la batterie comme un impact sur la chair, tourbillonnante dans les ténèbre l’eau semblait s’engouffrer dans un puit sans fin, le vent à la froid brûlant et glacial porté à mes oreilles les soupires d’un millions d’âme, me murmurant dès les rejoindre dans cette eau glacée

Ma volonté s’éteignant petit à petit plus le maelström semblait gagner en intensité et en violence plus mon esprit semblait se perdre, s’envoler au-delà des plaines grises et dépourvue de couleurs, de vie.

Tout cela semble pur folie, je le reconnais, traitez moi de dingue si le cœur vous en dit mais tout ce que j’écris ici n’est que la pure vérité, alors que « Black Hour » sonné le glas dans une sinistre dance, à la fois spectrale et torturée, ces chœurs d’un autre monde résonnent encore dans mon esprit brisé, tout comme son break à la fois lancinant et hypnotique.

Le lac semblait s’ouvrir de part en part laissant entrevoir une pierre magistrale qui était elle-même la base d’un énorme édifice pyramidale surplombant l’abysse duquel le lac émergé, cette pyramide d’un gris métallique était construite à la façon précolombienne transperçant les eaux tumultueuses en sept étages magistraux jusqu’à la pointe

Alors que j’emprunté le chemin fraîchement tracé sur l’eau jusqu’à sa base, j’entrepris alors son ascension, le troisième étage était titanesque, une succession de riffs saturé et dissonant , la voix limpide alterné à tour de rôle avec des hurlement d’outre-tombe qui semblaient agoniser dans la plus grande méprise , dix minutes à la fois grandioses et terrifiantes .

Alors que je m'étais hissé avec la plus grande des peine sur la quatrième plateforme une voix lointaine paraissait résonner dans les airs comme un échos d’une vie anéantie « Come to Me » retentissait alors dans ma tête, tel une spirale onirique me condamnant à l’état de marionnette , un automate esclave d’une rythmique diabolique , et d’un enchaînement de riffs tout simplement fascinant , se succédant le break lancinant et le refrain déchirant à la fois simple et dévastateur me plonge dans un précipice sans fin

Alors que le charme semblait se dissiper dans un sanglot perdu , des notes de piano délivraient les prémices de la cinquième pièce , un ange perdu , prisonnier lui aussi de ce monde étrange « My angel » à l’image des autres pièces composant ce puzzle est le fruit d’un mélange incroyable de lourdeur et de finesse , à la fois titanesque et ensorcelé , enfant d’une mélancolie exacerbé et d’une rage silencieuse , alors que les riffs résonnaient la base tout entière vacillait sous le poids de cette rythmique éléphantesque , mais tout n’etait pas si noir en fin de compte , au plus profond de cet océan obscur on pouvait discerner une petit gemme de lumière , celle d’un espoir encore vivant bien que fugace

Alors que mes forces semblaient me quitter, à moitié fou et ayant perdus le peu d’espoir qu’il me resté de m’échapper un jour de cet endroit maudit, « condemned » ne fasait que confirmer mes craintes: jamais je ne reviendrais.

Me hissant encore et encore à la force du désespoir, mes mains meurtrie en quête d’une prise solide s’agrippèrent à un rebord tranchant : un enchaînement terrible de lourdeur et de vrombissement ajouté à des variation rythmique monstrueuse et des chœurs prophétiques , la voix retentissait claire et forte surplombant les ténèbres , et malgré ma terreur palpable et mon état panique je ne pu m’empêcher d’être en admiration devant cette grâce chaotique , devant cette force insoupçonnée qui jaillissait de la noirceur primaire , tel un geyser lumineux .

Alors que je me tenais debout au sommet de la base, je compris horrifié que ce monde n’avais aucune fin, « when all is black » me dévoila une vision hallucinée d’un horizon mourant et calciné ou les ténèbres opaques et impénétrables s’acheminées lentement mais surement vers l’épicentre, c’est-à-dire le lac,

Privé de mes derniers espoirs je m’assis, scrutant ce paysage désolé disparaître dans le néant attendant sereinement d’être engloutis à mon tour par les ombres crépitantes.


Ce n’était qu’un rêve , oui , un rêve à la fois étrange et fantastique , je ne sais pas si la musique d’Isole en est le fruit ou si j’ai simplement imaginé tout ça, j’aime à croire que c’est les deux , mais une chose est sûre , et je ne l’oublierais jamais : lorsque j’ouvrit mes yeux , j’étais toujours allongé sur ma chaise longue mais le soleil avait disparu ; éclipsé par des nuages noirs et menaçants, au loin je pouvais discerner les roulementsdu tonnerre

Note 4,5 /5

Les plus :
- Une atmosphère pesante et chaotique
- Une combinaison fantastique de lourdeur
- The lake , un des meilleur morceau de Doom Metal de l’histoire