Chronique 141: Circus Maximus, Havoc

Circus Maximus : Havoc 2016

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Tout le monde sait que j’admire Circus Maximus , depuis The 1st Chapter , je les supporte sans relâche , il faut dire que peu de groupe n’ont autant marqué le progressive dans la fin des années 2000 , Circus Maximus c’était un peu Dream Theater mais en mieux ( en comparant au opus de cette époque seulement ) le groupe avait réussit à distiller un progressive metal de qualité , raffiné , technique et mélodique à la fois , mêlant ses propres caractéristique à divers influences parmi lequel on trouve je le repete Dream Theater ( d’ailleurs beaucoup de fans déçus par « Octavarium » c’était rabattus plein d’espoir sur Circus )

Mais voila , l’album Nine débarqua en grande pompe il y à cinq ans , signant le retour du groupe sous un nouveau Label ( Frontiers Record ) , et là c’est le drame !

Oui le virage qu’opère le groupe est total , et beaucoup de fans des premières heures furent totalement déboussolés, perdus , dégoutés par ce changement dans le son du groupe , et je comprend leur surprise ou leur réticences , car c’est vrais pour des progueux purs et durs c’est pas vraiment la came qu’on recherche .

J’explique le topo rapidement : Frontiers Record est un label Italien qui se spécialise dans le Aor et le Hard fm , sucrée , mélodique au power-ballades ravageuse pour les cœurs tendres comme savait le faire tout ces supers groupes de Hard Fm des années 80’s . Ce son , ce style c’est un peu la marque de fabrique de ce Label , ( je vous invite à lire ma chronique du groupe Khymera ) . Nine fut l’album du changement musical , un vrais mélange de progressif , de Hard Fm aux consonances pop parfois , un véritable chef d’œuvre , un travail d’orfèvrerie à la fois brillant et touchant. Bref Nine c’était l’imparable attraction du Aor mêlé au magnétisme du prog .

Havoc souffre malheureusement ( et logiquement ) de la comparaison , il est en quelque sortes un resucée de Nine , en moins prenant , en moins intense , en moins brillant , en moins tout quoi . Et c’est le problème de ce genre d’album « le cul entre deux chaises » , oui malgré tout l’amour que je porte au groupe ce n’est pas leur meilleurs albums , c’est leur plus faible c’est clair , mais ça reste d’un niveau acceptable je dois le souligner .
Tout avait bien commencé avec « the weight » qui pourrait apparaître sur Nine tant il concorde vraiment avec la démarche musicale qu’à choisit le groupe à ce moment , le riff est rigide comme dirais Wahid , mais il reste bien découpé , le refrain cheesy à souhait nous ramène aux bonnes heures des titres comme « reach within » ou « i am » et le solo , ah ce solo moi je le trouve irrésistible .

Bien entendus , on peut pointer du doigt l’orientation resolument « pop » de Havok et c’est sans aucun doute la chose que le fans ne pardonnerons pas à Circus Maximus , et je comprend franchement ; là ou Nine surprenait son monde , « Game of life » son clavier sucré superposé à ce riff monstrueux , ici rien de tout cela , l’effet de surprise est absent , et forcément ça se ressent , le cotés prévisible l’emporte .
Pire les compositions même si elle sont d’assez bonnes facture pour la plus part du temps , paraissent parfaitement convenues et je dois l’avouer très / trop linéaires pour êtres considérées comme totalement réussies . La ou Nine était un mélange de Prog et de Fm , Havoc est plutôt un mélange de Mélodique et de Pop ….
Tout n’est pas à jeter , surtout pour un fan de Fm comme moi , mais putain quand je lance le title track Havoc , la franchement c’est limite impardonnable , mes tympans saignent , bordel que ce que c’est que cette merde ? non la c’est indéfendable , un titre de rock moitié gothique/ moitié indus en plein milieu , mais pourquoi j’ai envie de dire ? j’ai toujours été un fan model ! que ce que j’ai fait pour mériter un putain de morceau de Marylin Manson ? Le chant est tout simplement à gerber ( pourtant que j’aime Eriksen) ce titre est vraiment l’image d’un groupe qui tente de surprendre , en s’éloignant des sentiers qu’il bat habituellement , mais franchement on s’en serait tous allégrement passé .

L’album s’écoute avec une grande facilité , peu d’écoute son nécessaire pour en saisir l’essence , « pages » reste un titres plutôt pas mauvais dans l’alternance , dans le cotés saccadé , c’est pas dégueu , pas de quoi se relever la nuit par contre .

J’ai bien entendus craqué sur « Flamme » qui me rappelle « Game of life » un morceau de pur Fm comme je les aime tendre , fondant et sucré à la fois , j’adore la guitare qui se balance dans le pré-refrain , et même si Michel Eriksen ne force pas son talent il chante si juste et si clair que c’est juste une flèche dans le cœur , j’avoue que je fond littéralement sur le refrain
« My burnin fire take me home
My one desire feed me more
My lonely choir in my dome
Let me rewire »

Beaucoup ne me suivrons pas sur ce coup , tant pis j’assume mon cotés gonzesse !

Dans le genre Nine.2 « Loved one » est sans doute le morceau le plus réussit , il commence tout comme « a last Goodbye » là recette est presque la même , le clavier et la guitare fusionnent à la perfection , la mélodie est imparable , claire, belle tout simplement . Toujours avec ce chant sobre et limpide , le titre s’écoule fraichement , jusqu’à ce refrain et quel refrain ! Rayonnant !
Sans aucun doute l’un des meilleurs morceaux de cet album ! J’apprécie fortement le passage instrumentale et ce retour à « last Goodbye » qui nous rappellera forcément ce que Circus Maximus sait faire dans ces grand jours , c’est inspiré , c’est fluide et c’est parfaitement exécuté , et puis ce solo : c’est liréralement transperçant , un pur bonheur .

Dans la série gagnante j’incorpore facilement mon coup de cœur « After the Fire » qui est le titre qui m’aura le plus marqué avec « Loved one » , dans un style prog encore plus prononcé qui nous rappellera un peu la construction d’ « Architect of fortune » , les couplets sont juste parfait s, Eriksen déroule parfaitement , les chœurs apparaissent ci et là , l’intensité monte à chaque seconde jusqu’au refrain . Je dois souligner la partie instrumentale qui est de très grande classe , le petit ralentissement qui déclenche ensuite les réjouissances jusqu’à ce solo mémorable, je dirais que c’est LE SOLO de l’album ! celui qui touche la cible immédiatement , et qui reste gravé dans la mémoire , surprenant et resplendissant à la fois , même les plus septique y on succombé ( n’est ce pas wahid )

Pour conclure cette chronique , il est assez nécessaire vu le nombre considérable de références que j’ai faite , de connaître Nine , cela vous permettra de pouvoir comparer les démarches . Beaucoup verrons dans Havok un semi-echec , franchement vu le nombre de merdes qui sortent de nos jours je préfère y voir une semi-reussite après c’est un choix personnel .
Il est clair que j’avais placé la barre haute après Nine , et que j’ai été déçus non pas par la démarche mais par la qualité des compositions . La ou le bas blesse c’est que le bon côtoie trop souvent le banal , et surtout mis à part deux morceaux et encore , aucun de ces titres n’est aussi bon que ceux qui figuraient sur le précédent album . On pourra légitiment reprocher un manque d’équilibre dans l’orientation , un manque de retenue dans le dosage , on à ajouter trop de sucre , et c’est peu- être trop doux ,la ou ça devrait plutôt être aigre/doux ( je prend pour exemple remembrer qui est un titre honnête mais plein de sirop )

Pas assez épicé , parfois trop lisse , Havoc à des faiblesses , il reste néanmoins un album de bonne facture , ouais c’est pas forcément ce qu’on attend d’un groupe de virtuoses comme eux , et on est TOUS d’accord sur le fait qu’ ils peuvent faire largement mieux , mais bon je vais pas cracher dans la soupe , ça reste de la bonne musique , un peu léger , un peu terne mais honnête .

Chez Frontiers on aime le rock pour gonzesses et ça ce sent , moi j’aime le rock et j’aime les gonzesses , du coup quand je veux en écouter sans faire fuir la mienne je les remercie grandement ( je pense au groupe the magnificient de Michael Eriksen qui est franchement une bombe dans le genre ) néanmoins cette nouvelle mode de mélanger les genres progressifs avec ce cotés « popissant » peut montrer clairement ces limites , Havoc est la mise en garde , espérons que le groupe –rectifie le tir , et j’ai bon espoir , on en est pas loin .

Les top
« loved one » « the weight » « after the fire » « flame »

L’ énorme flop « Havoc »

Les points forts :
- Le jeux de guitares , que je trouve toujours irrésistible , les solos émoticône heart ( after the fire en tete)
- Un cotés mélodique qui nous rappelle Nine
- Une production propre ( sans en faire un vrais gros point fort )

Les points faibles :

- Les compositions sont nettement moins inspiré et accrocheuses que Nine
- Un manque de dosage , c’est un peu trop mou ou sweet par moment
- Un chant parfois sans épice et ça me coute de dire ça vraiment
- Cette pochette Horrible , et ce titre Havoc , aucun rapport avec le contenue sérieux
- Le titre éponyme , un étron monumentale

Note 3 /5

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