Chronique 140: Blessed & Possessed, Powerwolf

Salut tout le monde, ceci devait être une chronique vidéo à la base mais n'ayant pu l'enregistrer durant cette semaine passée, je vous la publie maintenant pour avoir le moins de retard sur mes vidéos ^^ (Surtout que cette chronique fut publiée sur la page en septembre et n'avais jamais été postée ici)

 

Bonjour et bienvenue pour une nouvelle chronique qui portera aujourd’hui sur Blessed & Possessed de Powerwolf. Powerwolf est un groupe de power metal allemand. Le groupe, formé en 2003 par Charles et Matthew Greywolf, officie d'abord sous le label Metal Blade Records, puis sous le label Napalm Records à partir de 2013 avec l'album Preachers of the Night. Ils utilisent énormément les chœurs et l’orgue comme n’importe quel groupe de power metal désireux de faire des musiques épiques, on peut même entendre des parties chantées en latin dans plusieurs morceaux. Leur dernier album Blessed & Possessed est sorti courant juillet de cette année et s’est même placé dans le top 3 dans les charts en Allemagne.

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Pour commencer je vais vous parler de la pochette de cet album. Celle-ci fut entièrement réalisée par Matthew, l’un des guitaristes, où l’on peut voir un prêtre loup exorciser l’archange Michael. Une pochette qui attire tout de suite l’œil par le côté un peu étrange voir extravagant de la scène. Mais le groupe nous avait habitués à des pochettes bien sympas mêlant l’univers des loups garous et la chrétienté, un savoureux mélange pour les yeux…

L’album commence par Blessed & Possessed le titre éponyme. Celui-ci commençant par une intro du chanteur en latin donnant tout de suite le ton pour ce titre épique. Un morceau parfait pour commencer ce disque avec sa mélodie très entrainante et une magnifique performance de Attila Dorn, le chanteur. C’est un peu la recette du groupe, une chanson dont les lyrics sont basés sur le fantastique ; ici l’opposition entre nos pensées et nos actes durant le jour et la nuit, une thématique d’ailleurs souvent exploitée. Une mélodie bien reconnaissable de par l’orgue et le jeu des deux guitaristes, et surtout quelques couplets en latin chantés de préférence comme un chanteur d’opéra.

Le morceau suivant Dead Until Dark me fait légèrement penser à l’intro de Son of A Wolf de l’album Blood Of Saints. Un morceau tout aussi énergique que le précédent, comme à leur habitude les loups nous en mettent plein la vue; ou plutôt dans les oreilles, en nous envoyant en pleine face des morceaux aux refrains entêtants et à la mélodie rapide et crescendo.

S’ensuit un des singles de l’album Army Of the Night, celui-ci me fait bien penser à « Raise Your Fist, Evangelist » pour son entrée fracassante. En effet les paroles commencent directement avec les autres instruments jouant un air bien rapide. Le groupe tant qu’à lui s’amuse à varier les passages plus calmes pour certains couplets et plus énervés pour les refrains en usant du crescendo pour accentuer son côté épique. Les paroles elles aussi sont bien épiques juste déjà pour la première phrase : «Stand Up For The Night and call the Fight» qui me fait penser à du Turisas plus heavy metal. Un savoureux mélange bien accrocheur.

Le morceau suivant Armata Strigoi est le second single de l’album, celui-ci garde encore cette opposition jour/nuit avec une armée de morts-vivants se battant durant la nuit. Et oui ce morceau reprend exactement la même thématique vu sous l’angle du folklore roumain. Armata Strigoi voulant justement dire Armée de Morts-vivants. Un morceau qui selon le groupe devrait faire fureur en Live tout comme le précédent titre, et cela se comprend parfaitement : le rythme change peu, il laisse néanmoins des passages seulement instrumentaux où la batterie seule nous impose le rythme à suivre, des moments qui risquent d’être bien agités en concert.

S’enchaine We Are The Wild qui ressemble beaucoup à Sacred and Wild de l’album Preachers of Night, Coïncidence ? Je ne crois pas. Le groupe utilise en effet la même distorsion sur quasi les mêmes accords pour aborder le même thème, on dirait un gros clin d’œil voir un recyclage mais personne ne peut dire lequel est-ce. Malgré cela je pense que c’est la chanson qui a le plus de potentiel en Live avec des paroles assez simples à reprendre par le public avec un rythme encore bien marqué par une batterie bien puissante, les passages avec les chœurs seront vraisemblablement facilement repris en concert aussi.

Sans laisser à l’auditeur le temps de se reposer commence Higher Than Heaven. Tout comme Army of The Night le chant commence dès le début avec les instruments. Là encore Powerwolf nous délivre un titre bien épique avec là encore un rythme semblable à Army Of The Night avec un chant bien bossé de la part d’Attila Dorn bref un morceau quasi classique pour les fans de Powerwolf.

S’ensuit Christ & Combat un titre que je n’aimais pas du tout à la première écoute, en effet le morceau me faisant penser au groupe Lordi et à la chanson Sanctified & Dynamite au rabais avec la même voix aigüe assez qui chante en même temps qu’Attila sur certains couplets. Mais après plusieurs écoutes j’aime mieux ce morceau qui est pour moi le moins bon de cet album malgré tout car il fait un peu déjà fait.

S’enchaine Sanctus Dominus, c’est vraiment le titre qui rentre le plus dans la tête avec des lyrics exclusivement écrites en latin et des Hallelujah à tout va. Un titre là encore bien énergique mais malheureusement il n’y a pas grand-chose à dire de plus au risque de se répéter par rapport aux précédentes analyses. A part que ce morceau ressemble beaucoup à Coleus Sanctus de l’album précédent.

Sacramental Sister commence par l’entrée des instruments assez classe, le chant est ensuite introduit par un cri de loup perçant. Un morceau certes pas très original mais toujours autant efficace avec ici encore un chant vraiment impeccable et entrainant de la part d’Attila.

All You Can Bleed adopte un côté plus heavy metal par rapport à la précédente, mais l’orgue nous rattrape très vite et on retombe dans le bon gros power metal des allemands avec un chant bien sûr très entrainant avec quelques couplets en latin. Il y a même un petit solo de guitare vraiment rafraichissant après tous ces morceaux assez ressemblants dans la structure et il faut l’avouer peu de titre de cet album ont des solos de guitares. En effet Powerwolf, depuis des années nous ressort toujours la même recette avec des albums très homogènes donc dès qu’il y a un petit changement l’auditeur le remarque très vite.

Let There Be Night est le titre concluant ce disque de 45 minutes. Celui commence sur un orage qui éclate et le cri d’un loup au loin qui annonce l’arrivée de la mélodie qui est de plus en plus heavy voir plus posée. Le chant d’Attila est moins agressif tout comme le rythme qui est assez lent, une vraie ballade rock comparée à tous les morceaux qui l’ont précédés. Le morceau se finira sur 2 minutes de fonds sonores où un orage pluvieux accompagnera le carillonnement des églises et le cri des loups garous.

 

A première écoute cet album ressemblait à tous les précédents, mêmes thèmes abordés, quasi même concept pour les mélodies : un rythme rapide, un orgue très utilisé, un chant latin, des cris de loups ponctuant les morceaux. J’ai vraiment eu du mal à m’y replonger mais je le faisais pour ces deux, trois perles disséminés à travers l’album. En effet comme j’ai dit plus haut le groupe a préféré se concentrer sur la qualité des morceaux en ignorant l’originalité en reprenant la même recette que les précédents et qui avait propulsé l’album Preachers Of The Night aux sommets des charts allemands. Le groupe garde son côté caricatural sur la chrétienté, garde des mélodies très entrainantes avec une orgue omniprésente à chaque fois, une batterie puissante qui nous martèle le rythme, le jeu des frères Greywolf est toujours aussi reconnaissable et le chant d’Attila est toujours le même, un chant d’opéra, ce qui est normal au vu de ses études musicales, des Hallelujah à la pelle et des couplets en latin.

Sinon la note est de 17/20. Une note méritée pour nous ressortir la même sauce depuis Bible of The Beast leur troisième album? Je dirais oui car malgré le fait que le groupe tourne véritablement en rond : mêmes mélodies, mêmes thématiques pour plusieurs morceaux mais les mélodies sont toutes entrainantes et le chant d’Attila est impeccable voir s’embellit d‘album en d’album. N’ayant découvert ce groupe que depuis plus d’un an je ne peux pas vraiment me mettre dans la peau d’un fan de longue date qui doit s’impatienter à la longue de voir la même recette tout le temps ou se ravir justement que le groupe ne change pas depuis ses débuts. Un résultat mitigé selon les personnes donc...

G.