Chronique 143: Babylon Ad, Revelation Highway

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Babylon Ad : Revelation Highway

Style : Hard Rock
Année : 2017

 

Babylon Ad a toujours été un groupe à part pour moi, un groupe pas anonyme mais cruellement méconnu lorsque l'on prend en compte la qualité de leur Hard Rock qui égale voir surpasse les standards du genre.

"Revelation Highway" c'est surtout l'histoire d'un retour inespéré , d'un come back inattendu et formidable et je dois remercier Frontier Record d'avoir orchestré tout ça, je rappelle que le label s'était spécialisé ces dernières années dans le Hard Rock Melodique et Fm , et a réussi en l'espace de dix ans à amener dans son giron les plus gros groupes du genre.

J'attendais énormément de ce "Revelation Highway" je dois l'avouer : l'excitation n'a fait que grandir ces dernières semaines; sans doute car je n'avais jamais digéré le "American Blitzkrieg" de 2003, qui me rebute toujours aujourd'hui, ce sentiment de s'être dit adieu sur un coup de tête, d'être partis fâché sur une engueulade ou un silence gêné.

Les membres de "Babylon Ad" ont bien vieilli , l'air californien sans doute, Derek Davis est toujours aussi charismatique et rayonnant, Rob Reid passe l'album à se régaler basse en main, et les deux guitaristes dont Jamey Pameycho nous ramènent dans leurs années phares, avec néanmoins un jeu plus maîtrisé, plus posé parfois mais toujours aussi électrique.

L'album est composé de 10 morceaux, une autoroute de Hard Rock accrocheur et dynamique transcendé par la voix de Davis, qui explose dans les oreilles tel du pop corn sucré. Babylon Ad a choisi de muscler son album en nous gratifiant des versions revisitées de quatre de leurs classiques méconnus, ceux de l'époque où ils officient tous dans le groupe Persuader, quatre joyaux, quatre merveilles qui à elles seules valent leur pesant d'or.

Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi les morceaux de "In the begining" (cf ma chronique ) ne se sont jamais retrouvés sur aucun de leurs albums, déjà car ils sont tout simplement parfaits et ensuite car ils représentent ce que Babylon sait faire de mieux, du Hard rock mélodique avec un feeling extraordinaire, une émotion pure et surpuissante gorgé parfois d'une profonde mélancolie. Je ne peux que remercier le groupe pour avoir ressorti ces morceaux presque vieux de 30 ans et qui pour autant font partie de ma vie depuis l'enfance , je pense notamment à "Last Time For Love", puissant et nostalgique ou à l'électrique et prenant She Like to give it, des morceaux mémorables dépoussiérés par le groupe et qui n'ont jamais sonnés aussi fort (je garde néanmoins une préférence pour les originaux, purisme oblige).

Le reste de l'album est tout bonnement incroyable, BAD balance un Hard Rock ultra efficace et modernisé, la patte de Babylon Ad est toujours là, si reconnaissable les Californiens se font plaisir et ça se sent, les deux singles "Rags to riches" et "Crash and Burn " sont simplement des hymnes en puissance, on ne peut que fondre face à "One millions miles "et sa guitare acoustique ou au nostalgique et lancinant "Tears".

L'album rayonne du début à la fin "Saturday night" fait référence en matière de hard rock léché, mélodique et puissant à souhait; il aurait pu légitimement être le single de l'album tandis que "Don't tell me tonite" débouche sur un sentiment incroyable d'un Hard Rock mélodique splendide et mémorable, sans doute l'un des meilleurs morceaux de Hard qu'il m'ait été donné d'entendre.

Solide et chatoyant du début jusqu'à la fin, la route qui mène à la fin de l'album est jalonnée de refrains entêtants, de mélodies uniques et d'un sentiment de satisfaction totale, celui que l'on ressent après avoir fait plus de 15 ans d'avion pour retrouver une personne chère à notre cœur, que l'on n'a jamais cessé d'aimer.

 

Note
10/10

Les plus :
- Un retour triomphale
- Un melange de nouveautés et de classiques qui fait mouche
- Derek Davis plus en forme et charismatique que jamais
- Un Hard Rock universel et intemporel

Les Moins :

- When i'm gone ? pourquoi ne pas l'avoir reprise les gars ?

 

#CDW