Chronique 129: Nightwish, Endless Forms Most Beautiful

Nightwish

Endless forms Most Beautiful

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Et bien que dire ? Mis à part que je n’étais pas chaud pour me farcir cet album, mais bon il y a des jours ou c'est bien de se faire mal ça permet d'apprécier ou de mieux apprécier les bonnes choses, voilà ce qui m’a motivé on va dire après tout une bonne purge de temps à autre ça remet les oreilles en place. Voilà à peu près mon état d'esprit avant d’écouter, ce concept album, avec l'impression encore une fois que ce groupe via un concept sur Darwin voulait se donner des airs encore plus pompeux et prétentieux qu'il ne l'était déjà, les concepts c'est bien, mais ce n’est pas donné à tous, voyons ce qu'il en est.

L'album est lancé par le narrateur qui cite Darwin, les orchestrations de mauvais gouts sont lancées à tout va dommage car le riff semble pas dégueu, à ma surprise c'est un titre assez complet qui ouvre l'album, Shuder Most Beautiful est un morceau qui alterne vraiment bien , malgré des claviers assez envahissant. Même le refrain semble accrocheur, quant à la voix, toujours autant de prétention, lisse et sans réelle envergure.

Nightwish a semble-t-il voulut muscler son jeu, l'intro de Weak Fantasy nous fait pensé à un repompage de ce qu'on trouve chez Symphony X période Paradise Lost , dans la rythmique, encore une fois les orchestrations sont réellement ignobles de fausseté, à trop vouloir se donner un cotés grandiose parfois on perd au change. On peut noter encore un effort sur l'alternance .
J'ai apprécié le début d'Elan, dommage que le chant mielleux et les orchestrations grandiloquentes vienne ternir ce qui aurait pu être un titre sympa , la petite mélodie médiévale est assez réussit ainsi que le refrain .

Il faut dire que je me suis assez vite lassé de ce goinfrage d'orchestration synthétique, boursouflées, la recette est toujours la même on balance des orchestrations et on enchaine sur un riff tout droit pompé sur Symphony X, " Your is an empty hope " est tout à fait dans ce genre, un mélange de ce qu'on trouve de plus convenus chez Avantasia, et ce côté "on est quand même méchant" les gros riffs qu'on a hélas déjà entendus chez des groupe plus talentueux .
Le cotés pré fabriqué de ce genre de production me laisse un gout parfois amer, ça reste propre, bien produit, c'est pas dégueu, le tout est bien emballé, on peut le mettre sur la cheminée c'est cool, mais le contenu, la démarche artistique ne me touche pas si tenté qu'il y en ai vraiment une, pourtant je ne pense pas que ces musiciens soit médiocres ou peu inspirés au contraire je discerne en eux un talent certain, néanmoins je ne peux pas dire que j'y adhère.

A vrais dire les orchestrations ne sont pas les seules à me fatiguée, la voix de la miss est aussi un point noir, elle ne chante pas mal, à vrai dire vu le nombre de filtre dans lequel elle passe je ne pense pas qu'elle puisse avoir un rendu dégueu, je vais dire qu'elle manque d'authenticité, de tripes, "my walden " en est l'exemple flagrant, la mélodie celtique derrière laquelle elle évolue est fadasse, dépourvue de la moindre tension émotionnelle, froide et pale à l'image de son interprétation.

Le titre éponyme use encore de la fameuse recette, on dirait Iron Maiden qui nous fait un album avec le même titre (sur les derniers), encore une voix synthétisé un max avec les orchestrations qui déboule sur un riff lourd; le manque de profondeur ici ce fait sentir encore, c'est loin d'être de la merde, mais ça me parait vraiment, mais vraiment peu inspiré.

Edema Ruh m'a séduit, ces claviers kitchs me rappelle des bons vieux morceaux d'époques que beaucoup de fan de Nightwish vont railler sans connaitre, malheureusement l'interprétation Walt Disney de la chanteuse vient encore mettre un bémol, y'a un petit côté mélancolique assez touchant, j'aime beaucoup les guitares sur ce titre, le son est ici beaucoup plus chaud que sur le reste de l'album, notamment le break. Un chant masculin va intervenir après le passage instrumental, et le refrain de relancer, en chœur .

Je dirais que on se rapproche plus de la pop que du symphonique par moment, je pense que beaucoup de gens qui écoute du metal symphonique n'ont jamais entendu une vraie symphonie, ça explique sans doute le succès de ce genre ( lol ) Alpengow surf sur cette vague avec un pré-refrain indigeste, qui fait monter la pression (soit disant) et encore ce côté mielleux et popisant , malheureusement sur exploité , comme un soufflet qui retombe, ça se veut grandiose, trop et ça fait "pchiiiit ". A vrai dire c'est simplement une succession d'arrangements prétentieux, d'orchestrations faussement symphonique, qui se veulent captivantes mais qui au final sont assez navrantes et convenues.
J'ai pris peur lorsque j'ai vu la durée de " the greatest show on the earth " 23 minutes, je me demande comment un groupe comme Nightwish peut captiver un auditeur sur 23 minutes, et je me le demande toujours d'ailleurs. Je suis de ceux qui préfère une nouvelle captivante de cinquante page qu'un roman sans vie de mille page , on peut encore une fois pas dire que c'est mal fait, c'est plutôt bien essayé, mais je vois pas trop ce que le groupe cherche à prouver avec ce genre de morceaux, on a l'impression que c'est « nous aussi on peut faire des titres de 23 minutes les yeux plus gros que le ventre » car au final, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, faut dire ce qui est : ça sonne creux, les orchestrations fumeuses sont placées par ci par là pour remplir le vide. Bien sûr on était obligé de passé par la voix masculine et féminine qui alterne tout comme si elles se répondaient, je m'en serait franchement passé. Peu d'intensité, peu de contenue, ils ont même osés passer de brides de musique électronique entre les chœurs et les synthés .... Le titre se finit sur cinq minutes de blabla et d'effet sonore genre Sound of Nature, mouais .

Note 2/ 5

Loin d'être ignoble cet album de Nightwish à voulu essayer de faire ce pour quoi ils ne sont visiblement pas fait, de la musique d'envergure, à mi-chemin entre le symphonique de mauvais gout et le metal de qualité, on ne sait pas trop quoi dire devant cette succession de fioritures qui au final ternisse un travail qui se voulait être fait avec toute les bonnes intentions du monde j'en suis certain. En ce qui concerne le concept il est insignifiant, un concept c'est avant tout une histoire, je ne pense pas que Charles Darwin soit le candidat idéal pour raconter une histoire, c'était quelqu'un de pragmatique, son travail était passionnant, lui l'était moins .

Les plus :
Une production propre
Quelque bon moment d'alternances dans la musique

Les moins
Une recette à bout (synthé, orchestration , riffs , chant clair , chœur)
Des orchestrations grandiloquentes et souvent inutiles et faussement épiques
Une chanteuse made in Disney qui a tendance à me fatiguer
Un dernier titre remplis à rabord de trucs inutiles, à l'image du concept : vide.

‪#‎CDW‬