Chronique 74: While Heaven Wept, Suspended at Aphelion

While Heaven Wept : Suspended at Aphelion 2014

Jusqu'aux confins de l'Univers

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Peu de groupes peuvent se vanter d'avoir le talent de While Heaven Wept , le groupe Américain , qui à débuté dans le Doom metal poétique et dépressive à évoluer peu à peu vers un Prog Metal raffiné avec une imagerie magnifique et un talent hors normes

Inutile de préciser que While Heaven à su nous mystifier encore une fois , en effet je reste suspendus à la moindre note de ce chef d'oeuvre qu'est Aphelion . Une chronique qui en dit long ....

La décadence spirituelle , est elle une fatalité ? la damnation éternelle est elle la seule finalité ?Ou bien au delas des sentiers tortueux de l’âme la rédemption est elle possible ?
Suspended at Aphelion est une métaphore , une analogie somptueuse mis en scène au travers d'une épopée cosmique , une opposition universelle , celle d'un monde radieux en constante ébullition et les confins d'un univers mort et vide , l'amour , la haine , l'espoir , le désespoir , le bien , le mal , le jour et la nuit ....

Suspended at Aphelion est un seul est même morceau , divisé en dix chapitres , une suite logique , un concept album tout simplement .

" The labyrinthe inside "

Alors qu'"Introspéctus" nous ouvre les portes de cette épopée au travers d'un titre instrumental magique et touchant , "Icarus and I" pose les base de la perdition du narateur, le début de la fin , l'ambition aveugle , le désir fou , l'avidité , la personnalisation même de l’égoïsme humain , la bêtise à son paraxoysme et de ses conséquences , alors que Hank Rain Irwin s'époumone , le dualité de sa voix claire et cristalline et des hurlements sur le couplet retentit comme un coup de poignard , la descente en flamme n'en est que plus brutale alors l'astre éternel s'éloigne . La fin , à la fois épique et transcendance , illumine l'univers d'une clarté renouvelée , un chœur souverain mêlant espoir et mélancolie

"Your light burn so bright , blinding my eyes "

La mélancolie ne nous quittera hélas jamais , Ardor qui reprendra ce choeur tonitruant et nous guidera lentement mais surement sur la route ténébreuse et glaciale d'Aphelion , exposant à nos yeux médusé les raisons de cet dégringolade spirituelle , l'amour le plus puissant , celui qui aveugle , celui qui tue .

Seul au monde , Suspendus dans les étendues primaires et désertiques de notre propre noirceurs "Heartburst" vient enfoncer le clou , la quintessence de l'art de While Heaven Wept est concentré dans cet hymne à la peine , et je veux bien croire Hank lorsqu'il ma dit qu'il a faillit jamais ne revenir de cette mort intérieur dans laquelle il s'était plongée pour interpréter ce chef d'oeuvre ...

"Yearning to my last breathe "

L'histoire se poursuit , et à aucun moment il ne semble pouvoir exister une faille , que ce soit dans la musique ( grandiose ) ou dans ce conte philosophique , à la fois profond et touchant , qui vous prendra aux tripes pour peu que vous le compreniez .

La rage , le regret , et tout les sentiments humains qui interviennent après une déchéance si brutale interviendrons tour a tour pour se fondre les uns dans les autres , le monstrueux " Souls in Permafrost" traitera justement de cette rancoeur , cette amertume profondément inutile mais terriblement humaine , que l'on ressent à l'égard du monde pour tenter d'amoindrir ou de compenser la soufrance que l'on s'est soit même infligée .
Ce voyage se déroulera dans une longue plainte , et une sorte de perpétuel remord jusqu'a " Reminiscience of strangers " et " Retrospectus" qui demeurerons comme les seuls vestiges d'une vie lointaine , des souvenirs fugaces et fragiles d'une existence vaine, vaine de sens et vaine d'amour .

" I'm just certain of uncertainty"

Car Il n'y à pas d’échappatoire possible , la rédemption n'existe pas , seul un univers froid et solitaire qui s'étend à l'infini au travers du néant .

Une prison de glace , une forteresse de solitude maudite voila ce qu'est Aphelion l'enfer interne d'une âme brisée et surtout et au delas de tout chose Aphelion est la fin , la fin unique , la fin fatale .


Note 5/5

Les plus :
Une épopée intérieur grandiose
Une imagerie cosmique magique
Une pochette somptueuse
Une prestation magistrale de TOUT les musiciens

Les moins :
Néant

#CDW